illustration originale de Julia Larotonda
extraite de «Rituels de femmes pour découvrir le potentiel du périnée»
Je n’ai pas l’habitude de vous parler de mon périnée, mais aujourd’hui, je fais une exception pour la bonne cause (c’est ce qui se dit, non !?).
Alors voilà l’histoire : j’avais pris un grand bain, j’étais toute détendue et bien au chaud dans mon grand châle d’automne quand je me suis faite attraper par un virus dans un coin de métro. Comment est-ce possible me direz-vous ? Surtout pour quelqu’un qui prend grand soin de ses rythmes, de sa flore intestinale, de ses émotions…
Et bien justement, avec les énergies impressionnantes de ce mois de septembre, je n’ai pas pu résister à l’accélération. De la fatigue et aussi du stress en ont découlé (et je n’ai pas l’habitude…). Récemment, joyeux déplacements, émotions intenses, transformation de mémoires anciennes en Dordogne, pfiou… ! Et… le p’tit bout de persil sur la soupe (pourquoi n’y aurait-il que des cerises sur des gâteaux !?) (parenthèse 2 : en fait, dans ce cas précis, c’était un fil de poireau sur la soupe… !), un passage important pour ma mère, ma maman, celle qui m’a mise au monde, qui est bien sûr, un repère et un ancrage pour moi (même si elle même n’a plus ni repère ni ancrage maintenant).
Fatigue, stress, émotions fortes, hop le tour est joué ! Cocktail détonnant pour le système immunitaire (ici le mien !) qui chute : virus, nez qui coule, éternuement, toux, fièvre… hop hop… tout y est pour un grand repos sans condition ET pour un périnée fatigué, raplapla… Ne vous souciez pas pour ce qui me concerne, je sens qu’il est raplapla de fatigue, mais rien ne se passe, on discute tous les deux, je l’écoute (comprendre : je m’écoute) et je lui offre le temps dont il a besoin en même temps que je m’offre ce repos précieux. Chemin faisant, mon système immunitaire fait son travail, plutôt bien d’ailleurs !
Et alors, me direz-vous, pour LE périnée justement ? Et bien, si nous observons bien, ce n’est pas que lui. mes quadriceps ne seraient pas confort confort dans la montée de 4 étages et mes biceps à porter les paniers du marché ! Toute l’énergie corporelle est mise au service du système immunitaire et demande le repos. Même digérer est trop fatiguant !
Et c’est là que cela devient intéressant ! si si ! car il y a des femmes qui viennent vers moi avec un épuisement de leur système nerveux, stress, fatigue quotidienne depuis parfois des années. Cela s’appelle la fatigue chronique. Elles attendent de moi des exercices pour muscler leur périnée.
Alors, j’ai une question : quelle est la meilleure réponse à la fatigue ? la musculation ou le repos ? Et bien pour le périnée, c’est pareil ! Si il est fatigué, il a besoin de se reposer, et tout notre corps avec. Ainsi notre système nerveux se régénère : détente, soleil, massages, réflexologie, sommeil de qualité et après nous pouvons faire le point. «Ah ben oui… mais je n’ai pas le temps de me reposer… Toi c’est pas pareil…» (je l’entends tout le temps celle-là !)
Dans mon cas, évidemment, c’était facile ; avec toux, fièvre et autre éternuements, je ne pouvais que être dans mon lit et pourtant… j’aurai tant aimé prendre mon train pour Genève comme prévu (toutes ces femmes magnifiques qui m’attendaient… bouh…), il m’a fallu du courage dans cette décision, de l’écoute et de la compassion pour moi-même aussi.
Mais alors, pourquoi notre périnée reste-t-il fatigué après ? Souvent les femmes reprennent trop vite leur vie du quotidien (les hommes sûrement aussi, mais là… il est question des femmes, désolée messieurs…) sans veiller à ce que soit validé par le corps la pleine possibilité de reprendre petit à petit et de se régénérer. Alors, les muscles, les tendons engramment cette fatigue. Et parce que notre périnée est un « lieu » de mémoires, qu’il a parfois été fragilisé, choqué, traumatisé, mal traité (y compris par nos comportements propres, si si, je vous en reparlerai), il garde cela en dedans, dans ses profondeurs, dans son mystère. Puis… une autre fatigue, stress, chaussures ou postures pas adéquat et le voilà tout fatigué chronique !
En conclusion, il y a plein de périnées raplapla qui ont d’abord besoin de repos, de connaissance de soi (corps et cœur), de prendre soin, de compassion. Qui pense à offrir de la compassion à son périnée ? avec tout ce qu’il fait tous les jours de notre vie, ce serait la moindre des choses… enfin, c’est mon avis.
Alors, j’entends au loin une autre question : comment reconnait-on un périnée fatigué d’un périnée qui ne l’est pas ? Belle question et très juste. Suite dans d’autres épisodes… bientôt.
Bon aller, je retourne à mon repos !
A bientôt !
PS : j’ai plein de chose à vous raconter tout bientôt : les mémoires du périnée, la colère de notre périnée, cause ou symptômes et… plein d’autres encore…
ET… mille excuses pour les fautes d’orthographes s’il y en a encore (j’en ai repéré quelques unes particulièrement gratinées), c’est la faute à mon cerveau embrumé (ma crise de « stacose » du jour – c’est à cause de…, si… – ça non plus il n’aime pas notre périnée, mais « pour de rire », ça va ! Clin d’œil à Aurélie Bonetti, chercheuse émérite qui a reconnu la « stacose »). Aller… on peut rire un peut sur ce sujet si sérieux !