BlogTémoignage en partage

10 avril 20170
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Photo : Nathalie Frennet

 

Une femme que je rencontre près de chez moi jeudi matin me demande « à quoi cela me servirait-il de découvrir le potentiel de mon périnée puisque il est… (et de me décrire intensément toutes ses misères que je ne nommerai pas ici). A lors que je faisais moi-même quelques courses, j’ai eu besoin d’un moment pour me caler sur ce qui se disait là.

J’ai pris le temps (quelques secondes) de me centrer, d’accueillir le partage de cette femme dans mon cœur, de l’accueillir elle pleinement et de me relier cœur à cœur. Ma respiration a changé, la sienne également. J’ai reformulé ce qu’elle a dit avec lenteur. Je lui ai expliqué que la beauté se trouve dans les yeux de celui ou celle qui regarde, que aucun regard n’est neutre car il influence le vécu ou l’expérience (même en science). Je lui racontais aussi que Françoise Dolto ou Thérèse Bertherat entre autre, disaient que les parties du corps, os, muscles, organes, « aiment » être nommé de leur nom et regardé « pour de vrai ». Et d’ajouter que, dans le Tao par exemple, il est coutume de sourire intérieurement à ses organes ou aux parties de son corps, comme une reconnaissance, comme un bonjour. J’ajoutais encore que, pour moi, regarder notre périnée sous l’angle de son potentiel nous permet autant que nous autorise à contacter tous ses possibles sans se préoccuper si il devrait être comme si ou comme ça mais en étant simplement avec sa réalité, avec notre réalité, celle de notre base, de notre intime.

Notre échange s’est terminé comme une respiration qui s’étire, nous éloignant physiquement tout en restant en lien actif.

Je reçois un mail de cette femme ce matin que je partage ici en partie (avec son autorisation).

 

« Je comprends ou plutôt je ressens ce que tu m’as dit jeudi dernier. Je le ressens dans mon cœur et dans mon corps. C’est la première fois. J’en ai tellement voulu à mon périnée de ne plus être comme avant, j’en ai tellement voulu à mon fils de « m’avoir fait ça », à mon mari de toute ma fatigue et de ne pas se rendre compte de ce qui se passait pour moi. Je m’en suis tellement voulu de mon impuissance devant ma féminité que j’ai cru perdue. Ta façon de me regarder et d’être avec moi quand je t’ai dit toute ma hargne m’a fait couler des larmes de compassion pour moi-même, pour mon fils et pour mon mari que je bousculais sans m’en rendre compte pour toutes ces raisons inconscientes. Cette hargne, cette colère, cette impuissance ont fondu. Mes larmes (beaucoup de larmes) les ont dissoutes. J’ai l’impression ce matin d’être nettoyée et vidée d’un trop plein, de regarder un paysage de printemps (mon paysage intérieur) vierge de tout regard, de tout jugement. Je comprends maintenant le titre de ton livre et ta mission. Je te remercie. »

 

Je suis touchée par le témoignage de cette femme dont le mental et les croyances ont lâché en même temps et si soudainement. Ce jeudi, son ouverture et son épuisement lui ont permis de lâcher la carapace (la cuirasse selon Reich) qu’elle tenait si fort. Merci à toi belle femme pour ta confiance et ton partage. Oui, c’est cela ma mission, et je l’assume.

Efféa

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